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La mafia, c'était mieux avant !

  • Alphonse Dey - 2e gauche
  • 8 nov. 2014
  • 3 min de lecture

Alors que notre ministre de l'emploi, de la cravache et du dialogue social s'inquiète vivement de l'accompagnement de nos chômeurs au quotidien, que François Grollande voudrait refaire les ratiches des plus pauvres d'entre nous, et que son ancien tapin a décidé que son propre honneur ne faisait vraiment pas le poids face à l'appât du gain, on commence à se dire que, peut être, on serait gouvernés par des golbutes.


Ce n'est pourtant pas faute de bonne volonté. Rebsamen est quand même membre de la loge Solidarité et Progrès, je ne sais pas ce qu'il vous faut. Vous faites quoi, vous, pour la solidarité et le progrès ?…hein ? Rien du tout. Du coup, vu que vous avez du temps libre, l'idée m'est venue de remettre au goût du jour, rien que pour eux, une vieille structure dont j'ai pris connaissance au gré de mes errances sur la toile : la Murder Incorporated.


Derrière ce nom de syndicat de chasseur- violeurs de faons et sniffeurs de poudre à canon se cachait en fait la brillante idée de sous-traitance du crime. On saluera l'esprit d'entreprise ! C'est le cerveau fécond de mafieux italo-américains qui a mis au point cette commission afin de régler leurs comptes entre eux. Un genre de MMA du déboîtage de caisson, avec l'assurance vie en moins et des patrons qui ont un blaze un brin plus classe que Thierry Derez.


Moi je dis pourquoi pas. T'as pas confiance en ton collègue (il semblerait que les mafieux aient un certain problème avec la confiance, allez savoir pourquoi…), tu remplis ton formulaire à l'attention d'Albert Anastasia, Bugsy Sigel et Louis Lepke Buchalter (putain ça en jette un max) et si ta demande est recevable ils appellent des mecs d'un autre quartier pour terminer l'affaire au pic à glace. Je parle de pic à glace parce que visiblement, c'était la spécialité d'un de leurs hommes les plus efficace, Abe "Kid Twist" Reles. Le mec a la classe. Il est pas grand, mais avec un pic à glace planté derrière l'oreille on aurait tendance à être un peu moins pointilleux sur les canons de beauté. Certes, il a un peu fini comme une merde. En bonne fourbasse qu'il était, il n'a pu s'empêcher de balancer ses copains et révéler l'existence du business. Il a finit par la fenêtre en gagnant, comme à travers un checkpoint, le doux surnom du canari qui chantait mais ne savait pas voler.

La régle numéro uno de leur petite entreprise, c'était de ne jamais tuer de gens extérieurs à la mafia, et de dessouder les leurs seulement avec un mot du boss. Au premier abord, des ritals qui décident de se butter entre eux, moi je trouve l'idée géniale et j'en viendrais même à regretter que ce soit resté secret jusqu'à ce que l'autre balance décide de quitter la fête en chiant sur le tapis.


Vous imaginez s'ils avaient foutu ça à la téloche ? Je reprend mon abonnement Noos direct, et je veux toutes les chaînes ! Tout ça pour dire que je trouve regrettable le manque d'ambition de nos maîtres, qui, s'ils s'accommodent tout à fait des pratiques de la mafia lorsqu'il s'agit de s'en foutre plein les poches, n'ont pas ce brin de génie qui m'aurait poussé à suivre François (bon, lui il serait resté à Paris, mais vous voyez le truc), bouteilles de phosphore blanc dans le sac et kalach à la main, pour aller désinfecter l'Afrique. Quoi qu'il arrive, ils ne m'auraient jamais laissé y aller avec ma kalach, j'aurais sûrement dû me coltiner leur merde de Famas, contrat publicitaire oblige.


Putain ! La mafia, c'était vraiment mieux avant.




Alphonse Dey - 2e gauche





 
 
 

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